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                Date: 2002-03-12
                 
                 
                BE: Untersuchung gegen ECHELON
                
                 
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      Eine Untersuchung im belgischen Parlament geht weiter als das Europäische  
Parlament. Der Bericht von Senatorin Anne-Marie Lizin und Chistian Van  
Parys stellt fest, dass Echelon gegen Gemeinschaftsrecht verstösst, dass in  
anderen Ländern [UK, DE, FR] Echelon-ähnliche Überwachungssysteme  
bestehen, und fordert die EU auf, ein eigenes Überwachungssystem zu  
schaffen. 
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tnx 2 Ilka Schroeder 
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Un "Rapport sur l'existence éventuelle d'un réseau d'interception des  
communications, nommé Echelon", rédigé par des parlementaires belges  
conclut qu'il existe des voies de recours permettant de soumettre l'existence  
et les activités du système Echelon, ou de tout système d'interception  
similaire, à un contrôle judiciaire. Ses auteurs vont plus loin que le Parlement  
européen - dont une commission temporaire s'était penché sur la question  
l'an dernier - en affirmant, arguments juridiques à l'appui, que l'interception  
des télécommunications privées relayées par satellite au départ et à  
destination de la Belgique est contraire au droit communautaire. Les  
rapporteurs recommandent la création d'un service de renseignements  
européen et veulent faire interdire, entre les Etats de l'UE, tout type  
d'espionnage ou d'écoutes à des fins économiques. Ce problème est vécu  
avec d'autant plus d'acuité en Belgique, que, contrairement à la plupart de  
ses partenaires européens, ce pays ne dispose d'aucun système d'écoute ni  
ne collabore à un système développé par un ou plusieurs pays alliés. La  
Belgique est donc dans l'incapacité de protéger ses intérêts scientifiques et  
économiques. "Il est temps d'ouvrir les yeux sur cette réalité et cesser d'être  
naïf. Nos propres alliés européens nous espionnent. Y a-t-il une réelle  
solidarité européenne?" a lancé Armand De Decker, président du Sénat  
belge, le 26 février à Bruxelles en présentant ce rapport à la presse. 
 
Le rapport rédigé par Anne-marie Lizin, sénatrice, et Chistian Van Parys,  
membre de la Chambre, fait très largement référence aux travaux de la  
commission temporaire Echelon, qui avait été mise sur pied le 5 juillet 2000.  
Héritage de la guerre froide, le système Echelon permet aux cinq pays  
membres du pacte secret "UKUSA" (qui date vraisemblablement de 1948), à  
savoir les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la Nouvelle-Zélande et  
l'Australie, d'intercepter les communications électroniques, téléphoniques et  
par fax dans le monde entier, grâce à la dispersion géographique de ses  
stations. Le rapport parlementaire belge ne met pas en doute non plus le fait  
que cet espionnage à grande échelle est destiné à recueillir des informations  
de nature économique. 
 
Le rapport souligne également l'existence dans plusieurs pays européens  
(essentiellement le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne) de systèmes  
d'interceptions globaux similaires, même s'ils ne disposent pas tous d'une  
capacité comparable à celle d'Echelon. Par ailleurs, des entreprises  
américaines sont en train de développer activement une base d'interception  
au Danemark. 
 
Dans ses conclusions, le rapport affirme sans ambiguïté que l'existence d'un  
système d'interception qui capte, à partir de l'étranger, des  
télécommunications privées relayées par satellite au départ et à destination  
de la Belgique contrevient au droit communautaire, dans la mesure où le  
système est utilisé dans un but d'espionnage économique. Cette violation du  
droit est le fait des pays qui interceptent les communications, mais aussi de  
ceux qui mettent leur territoire à la disposition de pays tiers pour qu'ils  
puissent se livrer à l'interception des communications (allusion à peine voilée  
au Royaume-Uni, associé à Echelon). Les arguments juridiques se fondent  
sur: 
 
- l'article 3 de la Directive 95/46/CE du 24 octobre 1995 sur la protection des  
données à caractère personnel. Cet article n'exclut du champ d'application  
de la directive, que le traitement de données ayant pour objet la sécurité  
publique, la défense, la sûreté de l'Etat et les activités de l'Etat relatives à  
des domaines du droit pénal; 
 
- l'article 25 de la Directive 95/46/CE; cet article n'autorise le transfert de  
données personnelles vers des pays tiers qu'à la condition que ces pays  
assurent un niveau de protection adéquat aux données personnelles. Cette  
condition n'est pas remplie, selon le rapport, parce que les Etats-Unis ne  
prévoient de protection que pour leurs propres citoyens; 
 
- l'article 1.3 de la Directive 97/66/CE du 15 décembre 1997 sur la protection  
des données personnelles dans le secteur des communications  
électroniques: ici aussi, ne sont exclues que les activités concernant la  
sécurité publique, la défense, la sûreté de l'Etat et celles relevant du droit  
pénal. 
 
Enfin, les auteurs du rapport estiment que l'existence d'un système  
d'interception de communications privées menace la réalisation des buts du  
Traité CE: la libre circulation des marchandises, des personnes, des services  
et du capital. Enfin, elle viole la souveraineté de la Belgique (qui n'a jamais  
autorisé ces interceptions, ni été informée officiellement) ainsi que la  
Convention européenne des droits de l'homme. "Tout ceci permet d'envisager  
une action en droit communautaire", a souligné Anne-Marie Lizin. 
 
Dans ce contexte, les commissions du Parlement belge veulent provoquer  
une prise de conscience européenne sur la nécessité de mettre en place un  
contrôle démocratique de ces pratiques. Elles suggèrent d'organiser une  
première rencontre des organes parlementaires de contrôle des services de  
renseignement des pays de l'UE qui en disposent, et d'en faire part aux pays  
de l'UE qui n'en disposent pas encore. Elles recommandent également au  
gouvernement belge d'exiger de ses partenaires européens l'élaboration  
progressive de règles européennes d'échange d'informations entre les  
services de renseignement et d'abolir le système actuel qui repose sur le  
principe "donnant donnant".(AF)  
 
 
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edited by Harkank 
published on: 2002-03-12 
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